Le Parti Congolais du Travail est toute une longue histoire, l’histoire d’un combat mené par les héros de la liberté, l’histoire de la lutte pour l’appropriation par le peuple de son propre destin. Crée le 31 décembre 1969 par le camarade Marien NGOUABI, le Parti Congolais du Travail a depuis cette date joué un rôle déterminant en tant que parti d’avant-garde sur la scène politique nationale et internationale. Sa création avait été rendue possible par les trois (3) glorieuses journées à savoir le 13, le 14, et le 15 août 1963. C’est de là qu’il s’était doté de l’idéologique Marxiste-Léniniste
La création du Parti Congolais du Travail s’inscrit dans un processus d’évolution politique qui remonte à l’époque coloniale. Les rivalités entre les acteurs politiques favorisent un climat délétère entre 1958 et 1959. Ainsi, les tensions qui émaillent la proclamation de la République, le 28 novembre 1958, et l’adoption de différentes lois constitutionnelles, dégénèrent en émeutes qui touchent Pointe-Noire, Dolisie et atteignent leur paroxysme à Brazzaville, du 16 au 20 février 1959.
Au lendemain de l’indépendance du Congo qui intervient le 15 Août 1960, l’unité nationale est au centre des préoccupations des deux principaux acteurs politiques, Jacques Opangault et l’Abbé Fulbert Youlou.
C’est à partir du rapprochement de ces deux leaders que le projet d’un parti unique se précise dans l’esprit de Fulbert Youlou et se concrétise par la loi n°14/63 du 13 avril 1963. Les syndicats sont les premiers à réagir contre la procédure de création du parti unique. Ils occuperont l’échiquier national jusqu’à l’insurrection des 13, 14, et 15 août 1963 et le renversement du Président Youlou.
C’est au lendemain du mouvement insurrectionnel que fut mis en place le Conseil National de la Révolution (CNR) dirigé par Alphonse Massamba Debat, Premier Ministre, chef du Gouvernement provisoire. Cette structure était chargée de préparer le Congrès constitutif du Mouvement National de la Révolution (MNR) qui se tint du 29 juin au juillet 1964.
Le MNR fut le cœur d’un système politique tentaculaire qui réussit très vite à unifier les syndicats (la confédération des Syndicats du Congo, CSC), les mouvements de jeunesse (la Jeunesse du Mouvement National de la Révolution, JMNR) et les organisations de femmes (Union Révolutionnaire des Femmes du Congo, URFC). Son but était en définitive de s’assurer le contrôle politique de la société, en vue de sa transformation et de sa modernisation.
L’opposition entre partisans d’un socialisme scientifique et d’un socialisme bantou, opposera les intellectuels et ouvrira la voie aux contradictions idéologiques à l’intérieur du MNR. Pour s’affirmer, le courant dominant, au pouvoir, engagea une lutte implacable contre les autres tendances à l’intérieur et à l’extérieur du parti unique.
C’est dans ce contexte qu’émerge le Capitaine Marien Ngouabi. Ce dernier ne fait pas mystère de son hostilité vis-vis de la politique intérieure du Président Alphonse Massamba-Debat. Il est muté à Pointe-Noire alors qu’il était représentant de l’armée au sein du Comité Central du MNR. Le 25 juin 1965, une décision du Président de la République le rétrograde comme soldat de 2éme classe, à la suite de son refus de retourner à Pointe-Noire. Un mouvement population de protestation est organisé contre cette décision le 27 juin 1966. Il est ainsi réhabilité dans son grade, mais affecté au bureau d’études de l’Etat –major général sans fonction.
Ce climat de tension aggravera la dégradation de la situation jusqu’à la mise en place d’un nouveau Conseil National de la Révolution, le 5 août 1968 présidé par le Capitaine Marien Ngouabi ; Alphonse Massamba-Débat n’y était qu’un simple membre qui finira par démissionner. Suite à la modification de l’Acte Fondamental, le Conseil National de la Révolution devient l’organe suprême de l’Etat. Le chef de ce conseil étant de droit président de la République, le Capitaine Marien Ngouabi par conséquent le troisième Président de la République du Congo.
C’est dans ce contexte particulier, caractérisé par de profonds changements politiques que le Président Marien Ngouabi annonça la nécessité de prendre les dispositions pour la transformation progressive du MNR en un parti d’avant-garde, un parti fort, s’appuyant sur les masses populaires. Le Parti Congolais du Travail est créé au cours du congrès qui se tint à Brazzaville, du 29 au 31 décembre 1969.
En décembre 1990 à l’occasion du 4è congrès extraordinaire qui a vu le camarade Edouard Ambroise Noumazalaye être élu comme secrétaire général, le Parti Congolais du Travail cesse d’être un parti d’avant-garde et adopte comme doctrine, la Social-démocratie. Il devient ainsi un parti de masse.
Au sortir de la Conférence Nationale Souveraine de février 1991, le Congo s’ouvre au Multipartisme et donc à une nouvelle ère politique. Et, le PCT s’y est fait.
Après la disparition du camarade Edouard Ambroise Noumazalay le 17 novembre 2007, le camarade Isidore Mvouba assure son intérim jusqu’au VIème congrès extraordinaire de juillet 2011 où est élu le camarade Pierre Ngolo comme Secrétaire Général.
A l'issue du cinquième congrès ordinaire du PCT, tenu du 27 au 30 Décembre 2019 à Kintélé, le camarade Pierre Moussa a succédé à Pierre Ngolo au poste de Secrétaire Général du Parti.
A l'issue du cinquième congrès ordinaire du PCT, tenu du 27 au 30 Décembre 2019 à Kintélé, le camarade Pierre Moussa a succédé à Pierre Ngolo au poste de Secrétaire Général du Parti.